Bonjour tout le monde! Merci de vos encouragements! Ca me tient au chaud! J'ai oublie de vous parler de deux choses: Doreen (Jour 20 a Airdrie), a change le look de mon velo en me faisant des affiches en carton qui indiquent la raison de cette traversee. C'est bien car les gens me font des dons aux intersections parfois ou me parlent plus facilement. UN GROS MERCI DOREEN! L'autre chose, c'est une histoire si touchante, que j'en ai verse des larmes: la fille de Kim et Blaine (Jour 21 a Drumheller), Isabelle 11 ans, a demande a sa mere comme cadeau d'anniversaire, rien de moins que de faire un buffet qu'ils distribueraient aux sans abris... J'ai des lecons de vie tous les jours comme ca... Jour 23, mardi 24 aout: J'ai fait 113 km pour me rendre a Oyen, Alberta. Dure journee dans les Prairies car il faisait tres chaud et evidemment, c'etait long long long... Le vent ne jouait pas en ma faveur et ca monte legerement mais continuellement, alors, c'etait toujours forcant. Mais j'ai pris des photos qui m'ont donne quelques moments de bonheur. Je suis devenue une "pro" a me loger. Cette fois, j'ai passe par le club des Lions. M. Manfred Schroeder (personnalite de l'annee au club Lion) m'a loge gratuitement dans son B & B "Prairies Bells". Charmant gite avec dejeuner delicieux compris! Comble de generosite, il a gonfle mes pneus a l'aide de son compresseur. Il a refuse l'argent que je voulais lui donner... J'y ai fait une autre belle renconte, celle de M. Lofren avec qui j'ai eu une tres belle conversation. Jour 24: Le soleil me couvre de ses rayons ardents mais me grille plus d'un bord que de l'autre! Je suis plutot drole a voir... Un bon dejeuner part bien la journee! Le 108 km s'est fait plus rapidement que je l'aurais cru. Le vent placotait dans mon dos et pour une fois, ca faisait mon affaire! ENFIN EN SASKATCHEWAN!!!! J'ai vu un troupeau de gazelles (...?) avec une queue blanche qui couvre toutes les foufounes. Tres beau! mais plus vites que moi pour les prendre en photo!. Aussi, j'ai voulu m'arreter pour me reposer un peu mais il y avait un enorme boeuf qui n'a pas semble apprecier ma presence; il m'a fixe de son oeil vif et s'est leve tranquilement. J'ai pris la poudre d'escampette meme s'il etait derriere une cloture (qui me semblait beaucoup trop fragile)! Rendue a Kindersley, ne trouvant pas de cures disponibles, c'est un passant qui me refere a quelqu'un qui me refere a quelqu'un qui me refere a quelqu'un d'autre... Bref, j'aboutis dans le bureau de m. et mme Mark Stockford, des gens genereux qui, voulant m'epargner des km (ils habitent la campagne un peu plus loin), me louent une chambre au motel de la place et me paient le souper. Je suis extremement touchee et les remercient du fond du coeur. Le pere de Mark est decede d'une maladie du coeur, alors il s'est senti concerne et a immediatement appuye ma cause. Aujourd'hui, jour 25: La journee fut si dure que j'ai parle, crie, pleure et finalement, exasperee, j'ai pedale a 100 a l'heure pour me rendre, 80 km plus loin a bon port dans la petite ville de Rosetown. La journee a commence par une anecdote plutot cocasse: je pedale (contre le vent qui aura finalement souffle toute la journee dans ma face!) puis je vois au loin, un coyote ou un loup... non, c'est un gros chien noir. Il est l'autre cote de l'autoroute. Plus j'avance, plus le scenario d'une attaque se deploie dans ma tete. Le chien me voit, me fixe et leve les oreilles. ...mauvais signe... Mon coeur bat la chamaille. J'avance a pas de tortue (maudit vent et maudite montee!) j'empoigne mon gadget de poivre de cayenne (prete a tout!). Une vanne vient a toute allure, se dirige tout droit sur le chien et claxonne bruyamment. Le toutou, probablement habitue, traverse allegrement en ne bougeant qu'une oreille. Ouf! Mais le chien vient vers moi. AU SECOURS!!! (dans ma tete) Je pedale le plus vite possible et lui parle doucement. Je passe devant lui avec le guidon qui semble avoir tout a coup le Parkinson. Mon coeur bat a tout rompre. Mon sang est de glace! L'animal que je croyais feroce, affiche une bette plutot decue de ne pas avoir recu de caresse au passage... Plus loin, je dois m'arreter tellement j'ai eu peur et j'en ai pleure un bon coup... Bien sur, maintenant j'en ris... Vive l'aventure! Ne perdons pas de temps avec les eglises... direction Town house (hotel de ville). Je m'explique et on m'offre immediatement hospitalite. M. Olson m'accueillera chez lui (apres avoir parle a son "boss" me dit-il en riant). Je suis presentement a la bibliotheque mais ne tarderai pas a me diriger vers leur demeure. Je vous embrasse tous et pense a vous! Merci de m'encourager et de faire suivre ce courriel. Bizous!!!! Solange |
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